Création meubles.
Une pièce unique : On m’a donné “carte blanche” pour l’animation graphique de cette cuisine/espace à vivre.
Bois massif, parquet, placages, cuivre, peintures, vernis…
A one-off piece : I was given “carte blanche” to graphically animate the facades of this kitchen/living space.
Solid wood, flooring, verneer, copper, paint, varnish …
Adaptation d’éléments Ikea : cuisine à Londres.
Use of Ikea elements adapted to a London kitchen.
Lit d’appoint rangement en 2 parties assemblées par queue d’aronde progressive. Contreplaqué peint.
Spare bed with storage spaces in 2 parts assembled with progressive dovetail system. Painted plywood.
Meuble commandé par un amateur d’art qui voulait un style contemporain influencé par le Maghreb (motif de “moucharabieh” au mur) Bois peint.
Furniture commissioned by a patron of the arts who wanted contemporary style with an oriental overtone (“mashrabiyya” – lattice screen pattern on the wall) Painted wood.
Projet d’aménagement d’un foudre en salle de dégustation d’Armagnac, dont le mobilier est entièrement construit avec des douelles d’autres barriques. Pour un château armagnacais (Château Garreau, Landes, France)
Transformation of a huge oak barrel (tun) into a tasting room for Armagnac. The furniture is entirely made from pieces of other barrels. For an Armagnac property : Château Garreau, Landes, France.
Meubles en chêne massif pour un particulier.
Private commission of solid oak furniture.
Modèle deposé de bureau pour enfant qui s’adapte à l’enfant grandissant. Panneaux et bois massif peint.
Copyrighted model of a childrens desk which adapts to them growing up. Painted blockboard and solid wood.
Car/boat/spaceship for an advertising film. In curved and laquered plywood. (©tomawak).
Curves and ground glass for this cherry wood furniture that smells good.
Offcuts from the end of a job have well served for this !
Bean-shaped computer desk.
Books and magazines to fill this “breast bookstore”. Painted wood.
Espaces.
Petits bâtiments : grange transportée, abri du pélerin pour “Notre Dame des Cyclistes, pavillon d’été avec des matériaux de récuperation, kiosque près d’une piscine…
Small buildings : a barn moved to a site from 8 kms away, a pilgrims shelter for the chapel “Our Lady of the Cyclists, a summer house made of salvaged materials, a kiosque near a swimming pool…
Aménagement d’un wagon de train. Mobilier suspendu pour recevoir des groupes d’enfants en visite sur le site de l’écomusée de Marquèze (Landes, France). Mdf peint, metal laqué.
Travail en collaboration avec un marbrier : salle de bains d’un particulier.
Fitting out a train carriage. Suspended furniture for receiving groups of children visiting the écomusée at Marquèze (Landes, France). Painted mdf, enameled metal.
Work with a marble specialist : a private bathroom.
Panneaux coulissants en chêne et lexan dépoli pour séparer une cuisine d’une pièce à vivre.
Sliding panels in oak and ground-plexiglass made to separate a kitchen from a living space.
Toujours intéressants les escaliers qui mênent d’un monde à un autre et ce qu’on peut en faire au passage.
Staircases are always interesting, leading from one world to another and lending to use of space on the way…
Ma participation dans le joyeux bordel d’un collectif Toulousain riche en talents et gentillesse…
My participaton in the joyfull creative labyrinth of an artists group in Toulouse rich with talent and kindness…
Sculptures, Objets...
Plateaux en mosaïque de “bois debout” , couleurs naturelles des essences différentes – de longs travaux ! Chêne, frêne, merisier, chataigner, ébène, peuplier, teck, pin, sapin, hêtre, méranti, iroko, acajou…
Mosaics made with end-grain wood, natural colours of the different types of wood – very time-consuming work ! Oak, ash, cherry, chestnut, ebony, poplar, teak, pine, fir, beech, meranti, iroko, mahogany…
Maquinas Poeticas : création collective d’appareils operés par le public en visite à l’écomusée de Marquèze (Landes, France) : écoutoscope, vis d’Archimède, roue à aube…
Maquinas Poeticas : collective creation of poetic machines operated by the public visiting the l’écomusée of Marquèze (Landes, France) : listening trumpet, Archimedes screw, paddle wheel…
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Dernière image : Outil pédagogique pour l’écomusée de Marquèze (Landes, France) : plateaux en vue aérienne du site, peinte (3m50 x 2m50) avec maquettes des bâtiments à 1/100ème.
Last picture : Teaching tool for the écomusée de Marquèze (Landes, France) : painted aerial view of the site (3m50 x 2m50) with 100th scale models of the buildings.
Deux de ces mannequins sont partis chez leurs propriétires dans un appartement à New York. Contreplaqué de pin peint.
Two of these figures have joined their owners in a New York apartment. Painted pine plywood.
Paravents décoratifs avec applications de bois sur une face et peinture de l’autre.
Decorative screens with wood on one side and painted motifs on the other.
Mon papa ! H.Andrew Freeth (1912-1986) – peintre, graveur, portraitiste, académicien. Un grand talent, un grand encouragement et parfois une inspiration pour moi, un être plein de tendresse pour l’humanité.
My dad ! H. Andrew Freeth. R.A. (1912-1986) – painter, engraver, portrait painter. A great talent, great encouragements and sometimes an inspiration for me, a being full of tenderness for humanity.
Écrits.
ça commence avec une lèvre supérieure dépassée par la mousse d’un expresso, le chaud liquide, la boisson brune a glissé sur la langue, a excité le palais, a coulé dans la gorge, a chauffé le sternum, stimulé le cerveau et maintenant la mousse tiede fait l’escargot en retard depuis le fond de la tasse pour inonder cette lèvre ourlée qui appartient à une femme à peau de crème, elle a la tête en arrière et les yeux fermés, yeux qui voient rouge sang, un fort rayon de soleil les inonde, cette mousse brune qui nappe sa lèvre la fait bander dans la chaleur du ciel derrière ses vermillon paupières, sa peau de crème jaune-de-Naples, rutile, ses aisselles coulent, elle s’applique un gel frais et appaisant sur le ventre et les clavicules mais ça chauffe aussitôt et ruisselle, elle est rissolée dans son jardin, elle pisse de joie dans l’herbe à ses pieds, il n’y a personne pour l’aider, elle s’érogènise solitaire soyeuse, s’embrasse, s’embrase, prend feu, ses doigts vont vite dans un silence réspiré, elle se branle dans son jardin clos, un grand sourire sur ses lèvres brunies par la mousse de café, elle sait que personne ne la voit…le sourire, les yeux fermés, elle suce son pouce, l’index courbe son nez, l’autre main se frotte son jardin qui coule, s’allonge dans l’herbe, se love autour de ses genoux comme un œuf, elle pense un œuf, oui, qu’elle prend dans la maison, un œuf froid et blanc qu’elle s’enfonce, d’abord dans la bouche puis entre d’autres lèvres, il la fait sentir remplie, sa forme est si douce et pleine, comme une couille mais dure et froide, elle joue à le pondre, se ravise, l’attire dedans, se love encore, l’herbe brille ses lames devant ses yeux, ses narines se dilatent envahies de l’indécente verdure du printemps, elle s’entoure de ses bras, un nouveau sourire, elle pond l’œuf lentement à jouir et rire franc…ses doigts courent sur son enveloppe charnelle cherchant des rebonds et des interstices, elle est seule et heureuse, c’est un matin chaud printemps, la saison lui donne envie de voyager, elle reprend l’œuf, le casse doucement contre une pierre de son jardin, l’ouvre sur son ventre où le jaune se loge entier dans le puits de son nombril, le blanc coule sur les pentes, vers les hanches, les aines, son jardin…
s’endort, le blanc seche, pellicule qu’un petit vent chair-de-poule soulève, le ventre ressac respire, perfore la membrane et le jaune coule à son tour vers le mons, le dépasse par un filet jaune vif sur le carmin lisse des petites lèvres faisant opercule fragile qui se transparente alors qu’elle écarte les adducteurs internes…elle est grande ouverte, seule au soleil, immobile, l’œuf dispersé seche sur sa peau de crème, seul bouge son ventre forcé par le diaphragme vital instinct, le sourire se retire de la bouche lentement mais reste dans les yeux qui s’entrouvrent, elle se roule et l’herbe coupée colle à l’œuf sur ses hanches, son ventre…elle se dit qu’elle va rester comme ça poisseuse, herbue, elle se fait une grillée tartine foie-gras, avale un verre de sauternes dans son jardin clos et calme, elle n’a besoin de rien ni de personne, elle existe, elle est, elle reste, elle dure, persiste, s’obstine, insiste, obtient, détient, défie, se délie, se délecte, se désarçonne…l’amorce de la journée, lire une bande décidée, dérouler le ruban volontaire d’un temps particulier…
se voit à cheval, à nu, les deux, à cran, le crin au garrot rythmant les aller-retours de son clitoris nonchalant avec la marche brulante et lente de l’animal qu’elle laisse aller à son gré, baisser la tête pour prendre une bouchée d’herbe fraiche qu’il mâchonne, elle en sent dans ses cuisses les vibrations mâchoires…si elle savait hénnir, elle gueule, crie, chante, jure, s’invective, s’insecte, sectionne, s’exprime, s’exhibitionne devant la glace du jardin clos, s’entoure d’un drap blanc, d’un autre puis trois, se fait un bain de liquide plâtre, s’extrait à temps…le soleil l’immobilise dans son carcan blanc, debout, elle ramasse ses forces, craquèle le plâtre étui, renait nue, abandonne sa chrysalide, il est midi, elle le voit à sa porte, il est à sa portée, l’imago, le sien, elle l’assume, s’y appuie, l’avale, l’assimile, le digère, le chie, le conchie, le méprise, l’abandonne…pas besoin d’être adulte, responsable, sérieuse, pas besoin d’avoir des besoins, juste vivre, légume, limace, lémurien, végétable, muette dans son jardin clos, calme plat, tagliatelles fumantes dans une assiette creuse, un verre de rouge, le journal pour feuilleter les voisins, un bon lit, une bonne litterature sans rature, sans rat, sans rapt….un coïtus inter.-.national de temps en temps, que demander de plus ? le soir va arriver elle le sait, la nostalgie des autres soirs, l’effort de la crépuscule, renacler au coucher mais l’imminence de la délicieuse position allongée, lâcher le corps horizontal, soulager les fatigues musclées, fermer les yeux sur le monde noirci, écouter la pluie sur le toit pluvieux, le vent dans le grand laurier venteux, les chiens s’apostrophent, les nuages grattent la lune décroissante, l’odeur de cêpes sur ses doigts recueillie entre ses jambes, la nuit épaissit ses paupières encore chaudes du jardin, son corps se souvient de ce jour passé, du café, de la mousse, de l’œuf, des jurons, du cheval, du plâtre, de la solitude aimée, des legumes et des livres…
le noir arrive comme le nappage d’un gâteau, épais, collant, paisible, elle part dans les profondeurs… le trou noir, le trou heureux, le trou à explorer, à combler, à creuser, à mettre le petit doigt, à y laisser le bras, les bras lui en tombent, perplexe, les parois d’un rêve difficile, récurrent…poursuite, fuite, compression, la boue d’argile ocre-jaune, la lune, des pignons noirs de mécanismes incompréhensibles, une plainte, une plaine, une lumière, un soulagement, ça mouille, ça chatouille, ça crème aux œufs, elle s’étire, ses longues jambes se tendent, élongation, courbature, éreintée…les hommes quelle merde, idiots, cro-magnons, faciles, vides, les femmes pas mieux, jalouses mémoires, reproches, victimes, revendicatives, allumeuses, éteigneuses…elle-même, même elle, chamelle, mamelle malmenée, montrée, mémorisée, elle la mutile sa mamelle ustensile, ostensible, extensible, érectile, herbivore, ses tétons sont jaloux l’un de l’autre, se jouent des tours de taille, elle en perd le contrôle…puis elle n’aime pas le rouge à lèvres, les femmes enduites, peinturlurées, les talons aiguilles, la démarche des défilés, les hommes qui frappent, les couples qui se crient dessus, elle les entend qui s’époumonent depuis son jardin, l’un contre l’autre, contre l’enfant, contre le chien…une nouvelle journée démarre, il fait soleil, il va lui falloir un petit café…
L'œil jaune me contemplait, sans ciller, de son regard de marée haute sur le point de tourner au jusant. Son propriétaire était un surprenant supposé banquier à qui l'on n'attribuerait pas habituellement ce genre de comportement. Sa situation incontrôlée à la lisière d'une surface liquide, tout ce qu'il y a de plus européen à cette heure de la journée, donnait à l'œil une incongruité par rapport à l'origine de cet homme. Qu'il parlât notre langue sans savoir conjuguer les temps des verbes, qu'il ait un métabolisme qui lui permit de beaucoup manger, finir tous les plats même, sans aucun souci pour sa ligne, qu'il maîtrisât parfaitement les chiffres et les taux du marché international, qu'il aimât les voitures très puissantes alors que son pays d'origine est si petit qu'il ne pourrait jamais passer toutes les vitesses ni éprouver vraiment leurs qualités… passe encore, mais cet œil jaune était véritablement inattendu.
Terrasse de café parisien, automne ensoleillé, neuf heures du matin, bus et voitures bondées, la population active en lutte pour commencer sa journée, les étudiants et professions libérales moins pressés, s'attardant sur leur petit déjeuner, un début de journée mi-été-indien, mi-industrieux…
Et, parmi mes collègues de terrasse attablés, cet homme atypique probablement chinois de Hong Kong, l'air d'un banquier ou d'un homme d'affaires, en train de s'exercer à des rituels qui ne viennent pas du tout de son pays mais bel et bien de la France…
L'œil jaune n'était pas le sien, mais constitué de beurre fondu, flottant bien rond à la surface de son café-au-lait dans lequel, comme beaucoup de français, il venait de tremper sa demi-ficelle pour en sortir une chose infâme, je n'ai jamais pu m'y faire, molle, marron-claire striée de jaune et qui tenait à peine à la partie intacte du pain pendant le périlleux voyage, comme dirait Shakespeare, entre la coupe et les lèvres. Elle a été engloutie bruyamment, laissant cet œil solitaire errer comme une âme en peine à la surface du café pollué de miettes et de bulles, pendant que Monsieur de Hong Kong consultait avidement les pages roses de son Financial Times.
J'eus un haut-le-cœur et m'enfuis dans la rue ruisselante d'humanité, l'œil jaune en surimpression devant mes yeux, et choisis comme destination l'ambiance rassurante de mon marchand de couleurs.
La vie ne tient qu'au fil du récit que l'on en fait soi-même.
Il est certain que chacun accumule, quotidiennement et petit à petit, sa série de minuscules obsessions très personnelles et dérisoires – des choses insignifiantes qui intriguent, qui dégoûtent ou qui agacent : l'œil jaune, l'orientation d'un rouleau de papier hygiénique dans son distributeur (la feuille suivante te tend les bras ou alors elle est sournoisement cachée contre le mur..il y a même des endroits ou il faudrait un casque avec rétroviseur pour situer le rouleau), le bruit du volet roulant du garage du voisin, le fond de teint qui masque la beauté naturelle de la peau, les cuisines où il n'y a aucun couteau qui coupe, les pavés autobloquants dans les centre-villes, la vente par téléphone, les cheveux sur le savon, les bises sans conviction, les hommes qui, en public, redistribuent leurs bijoux de famille dans leur étui, une haleine d'ail quand on n'en a pas mangé soi-même, le plastic orange, les bruits de bouche, le verre cathédrale, la voiture en face, la nuit, qui ne baisse pas ses phares, les pigeons parasités qui chient sur nos villages et paradent en roucoulant ridiculement sur nos toits devant les pigeonnes, la déception dans la chute de deux seins, apparemment pigeonnants justement, qui, une fois libérés de leur carcan, perdent leur superbe, le rideau de douche, froid et mouillé, qui, incompréhensiblement attiré, te colle dans le dos dans une frissonnante étreinte, le chewing-gum qui a perdu son goût, l'envie de pisser qui t'arrache de tes rêves au petit matin, les choses qu'on a oubliées et qui obligent à faire demi-tour, les camping-cars et les voiturettes, les gens qui ne parlent que d'eux-mêmes, la crainte, quand quelqu'un passe derrière soi avec un plat d'huîtres, de prendre une giclée d'eau de mollusque dans la nuque, la personne derrière un comptoir, privé ou public, qui te laisse en rade au profit du téléphone qui sonne, les œufs d'autrui…comment ça, les œufs d'autrui ? Je n'ai rien contre les œufs d'autrui…ahhh! les œufs d'autruche, mais pourquoi ? C'est beau les œufs d'autruche, ça mérite même une minute de silence. L'autre jour ni le concombre ni la nostalgie n'ont convaincu l'assistance…enfin la nostalgie les avait scotchés dix secondes jusqu'à ce que quelqu'un tousse d'hébétude. Voilà enfin un beau sujet pour une minute de silence – un œuf d'autruche, s'il vous plaît mesdames et messieurs……………………. Voilà, je n'y arrive pas, je ne sais pas comment ils font les grands de ce monde pour l'obtenir cette minute, sûrement faut-il que la cause soit plus noble que les miens (autruche, concombre ou nostalgie) du style la-mort-de-Dalida…ah ! Bon c'est déjà fait ? Alors l'annulation de la dette du tiers-monde…là, ça vous bouche un coin hein ? Quoi ? Ça ne se fera jamais ? Bon, alors la victoire de l'équipe de France de foot contre les Iles Féroé…………………………Rien ne marche !
J'aurais mieux fait de rester avec mon œil jaune qui lui, si vous voulez vraiment le savoir, est resté échoué sur la grande tasse-à-café du Chinois alors que celui-ci était déjà dans l'avion pour Phnom-Penh où il avait rendez-vous avec un marchand d'âmes au bord du Mekong;
Après tous les déplacements du Chinois on se demande comment l'œil jaune était toujours là, collé à sa tasse, sur la table en terrasse du café parisien, cette goutte de beurre normand fondu qui accrochait la lumière de fin de matinée comme une minuscule loupe et à travers laquelle on pouvait lire les quatre premières lettres des mots porcelaine de limoges. "P.O.R.C." ! Qu'avait-il à nous traiter de porc, l'absenté Chinois dans son aéroplane sacerdotal et puis pourquoi personne n'avait débarrassé cette table de toute la matinée ? Pourquoi le garçon de terrasse a subitement enlevé son tablier à dix heures moins dix-sept et couru dans la rue, comme un dératé, laissant son patron débordé derrière le zinc ? Pourquoi la goutte de beurre normand, à nouveau chauffée par le soleil qui avait tourné, le soleil pas le beurre, se décide à lâcher la paroi pour glisser, faisant loupe au passage sur le mot "…aine", jusqu'au fond de la tasse et disparaître sous l'infâme écume figée du fond de café-au-lait froid ? Pourquoi la fille du boucher voisin s'était habillée de pied en cap de fourrure, digne de la Sibérie, par une si belle matinée ?
Eh ! Bien, parce que je le vaux bien ! Parce que vous étiez venus avec moi dans cette rue ensoleillée…à défaut d'obtenir une minute de silence (j'y arriverai un jour !), je vous ai quand même plongé dans un petit tableau, un début d'histoire pointillée d'agaceries, une série d'images qui chauffent le cœur ou qui font froid dans le dos.
Á vous maintenant de faire votre liste de gênes et de contrariétés, de suivre les agissements du Chinois au bord du fleuve cambodgien, du serveur en sueur, haletant quelque part dans la ville, de son patron ahuri qui regarde la fille emmitouflée du boucher prendre un taxi, de la gouttelette de beurre normand qui commence son voyage dans les égouts de Paris et surtout, peut-être, le devenir des deux seins qui, divine surprise, au bout de leur chute rebondissent, rajeunis par le rire de leur très féminin propriétaire qui entend à nouveau Shakespeare disant, cette fois, que "la beauté est dans l'œil de celui qui regarde".
Le petit chien de Giacometti est mort. On se figure que ça ne lui a rien fait et on a tort.
Très tort.
Oui, il a un côté hautain, avec sa maigreur alpin, son demi sourire dans la rue et sa veste de tweed discrèt mais bien coupé. Mais depuis que le comité de lecture lui a rendu son manuscrit il a été renvoyé dans les cordes des mots et un chapelet d’autocritiques s’égrenait dans sa tête.
Il y a des humains qui aiment appuyer là où ça fait mal et son ancien compagnon est devenu agressif dans ce moment de fragilité où Giacometti flottait un peu démotivé et déboussolé.
Ils ne se sont plus vus et son petit chien lui était devenu une consolation vitale, une motivation pour sortir de chez lui, bouger sa grande carcasse et suivre le rituel quotidien du boire, du manger et du sortir qu’il lui imposait.
Savait plus.
Plus qui, plus comment, plus où ni quand.
Errant sur les pavés le regard fermé.
Entre au bistrot.
Traine à la bibliothèque.
Déambule tristement dans les parcs.
Subit le syndrôme d’Icare devant son papier Ingres et son écran qui scintille d’un ennui gris.
Où tourner, sauf en rond ?
Le jardin ? Non, il faut attendre les plantes trop longtemps.
Le voyage ? Non, le lieu géographique n’allait pas changer quoi que ce soit.
Le sport ? Non, trop de souvenirs juvéniles de moqueries.
Giacometti décide seulement de marcher. De rythmer ses journées en suivant son nez dans les chemins de la ville. Il regarde plutôt par terre, remarquant les inclusions dans le bitume, une clef, un capuchon, une boîte métallique applatie, la moitié d’une paire de ciseaux. Il collectionne dans sa tête les différentes sortes de pavé, les bords de trottoir, les fontes et les bouches d’égout.
Sur ce fond à prédominance gris foncé qui défile sous ses pieds il voit un ruban de solitude monotone et désespérant. Ecran plat, granite gris, carreaux beiges, béton noir, poussières, graviers, terres sombres, trottoirs mouillés.
Sous les pieds.
Inlassables Ternes.
Puis, d’un coup rouge vif.
Devant lui des bottes vernissées l’arrêtent,
Failli trébucher.
Une femme ronde, douce, calme,
Assise sur un banc.
Heureusement assise – quand on est assis on a un giron
Le giron disparaît quand on se lève.
Sans mot, Giacometti se retrouve à genoux.
Sans mot, la femme fait signe qu’il peut poser sa tête dans son giron.
Giacometti ferme les yeux et enfin respire mieux…
Chiara I
Blouse blanche qui met la distance nécessaire, utile, rassurante (pour elle), défensive peut-être pour les autres…
Chiara s'intéresse à ma force ou plutôt à ce qu'il peut y avoir de fort, de déterminé en moi.
Je pense à elle tous les jours en attendant que le bon moment arrive où l'écriture coulera de source…
Entre un venus de Cranach, une tête de Botticelli et une fée du monde des elfes, des traits fins, de grands yeux sombres, des narines aquatiques…serai-je assez fort justement pour ne pas tomber dans le panneau proverbiale d'être amoureux de ma nouvelle thérapeute ? Je ne crois pas, mais elle a certainement l'habitude de tenir ses interlocuteurs à distance… elle a sûrement appris des mots qui tuent, qui tuent toute velléité d'outrepassage…comme dans les banques où il ne faut pas dépasser la ligne rouge au sol, qui vous sépare du client qui vous précède, appelée "ligne de courtoisie", parce que c'est l'argent qui fait honte. Plus proche de lui et vous pourriez entendre sa fortune, plus proche d'elle et vous pourriez voir une épaule à découvert…
Chiara, elle que je ne connais que d'une conversation, doit savoir mettre ses clients à leur place, ça fait partie de sa formation. Mais …qui sait, les règles sont faites pour créér des exceptions.
Elle dit "L'envie ne dure que trois minutes". Je trouve que c'est une vision un peu économe, sinon pauvre, de la vie. L'envie inassouvie dure toute la vie, avec sa frustration afférente…Ce qu'elle veut c'est que l'on raisonne, que l'on dompte, que l'on maîtrise et finalement que l'on étouffe son envie et elle peut avoir raison, ça doit être possible.
Maintenant tout dépend de quoi on a envie…
Fumer, pourquoi suis-je réticent pour écrire la-dessus ? Aspirer, la bouche, l'air, la nourriture, la parole, sucer, avaler, souffler, le sein maternel, le mamelon d'une compagne, la langue de l'autre, les mots qui passent ses levres. Les activités buccales d'une vie ne se changent pas si facilement…La fumée ne semble pas un sujet noble ; c'est une raison du plus pour s'en passer.
Quant à la volonté, la force, l'entêtement – ce sont des qualités variables selon les niveaux d'optimisme ou de pessimisme du moment.
Je n'ai pas l'esprit analytique aujourd'hui…je partirai plus facilement dans la poétique d'un espace de rencontre et d'échange où la calme simplicité d'une nature morte de Giorgio Morandi contiendrait néanmoins de puissants rêves de chiar…oscuro comme dans une gravure de Rembrandt débordante d'humanité. La fumée se trouve aussi dans ces ombres-là, ombres nécessaires à l'existence de la lumière, ombres pregnantes de tentations, ombres fascinantes par ce qu'elles cachent, comme l'ombre d'un pubis féminin, comme un chemin courbe qui par sa nature invite à découvrir sa suite…
C'est curieux comme ce sujet ne coule pas de source, ne me séduit pas facilement pour écrire…je préfèrerais partir de ma thérapeute que d'une thérapie, probablement parce que je ne me considère pas véritablement atteint d'une condition quelconque appelant des soins… comporte-mentalistes qui plus est – sans aller loin sur le net je suis tombé sur plein d'histoires d'animaux mais je ne me sens pas le besoin d'un vétérinaire.
Non, je préfère les paravents à claire-voie, à voix claires, le clair-obscur, les contrastes lumineuses, Chiara l'optimiste, Vecchio, l'expérience…et curieusement je tombe sur deux titres : "Dipinto di Elfa" alors que je pensais aux elfes plus tôt, puis "Volevo essere per te come il mattino" et on imagine tout de suite les petits yeux du matin qui essayent de s'habituer à la force dorée du soleil qui se verse comme un liquide brulant, comme du miel dans la pièce, à l'ouverture des volets… le net donne aussi une chanteuse de Bossanova (pas ressemblant du tout), une journaliste "Nepita" puis une qui enseigne à l'université de Bordeaux…
Il est tard, je ne suis pas plus avancé, je n'ai pas assez travaillé, je ne suis pas arrivé à une vraie immersion dans le sujet… mais j'ai bien voyagé !
Chiara II
Me revoilà devant une page blanche à la dernière minute, à la veille d'une nouvelle rencontre avec Chiaroscuro la Brune qui essaye de me charmer hors des chemins de la nicotine.
C'était imprudent de dire que les non-fumeurs étaient moins marrants. C'était une affirmation instinctive, que je ne peux aucunement étayer, faite de l'impression qu'ils sont plus prudes, plus prudents, moins aventureux, bien élevés, méfiants de sensations fortes, sages et pas drôles, exempts de velléités de transgression… en somme plus plats, sans relief ni créativité. Mais c'est sûrement pas vrai, c'est sûrement le fumeur en moi qui veut les voir comme ça pour justifier mon comportement auto-destructeur tout en étant du côté des créateurs rigolos et transgressifs. C'est vrai que je n'ai jamais vraiment voulu me soumettre à un comportement de maturité résponsable qui implique la prudence, la prévoyance, les précautions, une vie trop réglée avec le pied prévu dans la tombe presqu'avant d'avoir joui de la vie.
Y a-t-il un lien entre la jouissance (sexuelle entre autres) et la cigarette ? L'une compense-t-elle l'autre ? Ce qui est connu ce sont les effets néfastes du tabac sur la capacité sexuelle mais n'y a-t-il pas un autre lien, un lien entre inhaler et jouir, un effet sérotonine subséquent aux deux ? Puis-je me passer de l'un en ayant l'autre ? Tout le monde serait d'avis qu'il vaut mieux se passer du tabac que de la jouissance. Alors "Qu'est-ce que tu attends ?" me dirait Chiara.. Eh ! Bien, la jouissance justement, la fébrilité d'une relation en plein essor, le challenge de la commande d'une création intéressante et exigeante, l'urgence d'un spectacle à faire vivre, les festivités de bons amis ensemble, la sensation d'être "à jour", de ne rien devoir, de ne pas courir après des petits sous, la bonne fatigue d'une journée remplie.
Avec une surdose de bonnes valeurs judéo-chrétiennes, qui déjà m'obligent à rechercher la sensation d'avoir accompli quelque chose chaque jour, je devrais pouvoir prétendre à ces jouissances que je trouve si rares en ce moment. Seulement ces ambiances moralisatrices que l'on essaye de s'imposer sont si souvent ennuyeuses et artificielles que j'ai du mal à y prêter foi.
Heureusement que Chiara m'intrigue, m'interpelle, m'intéresse…je crois que si c'était une dame sévère et pointilleuse je ne prendrai plus rendez-vous. J'ai du mal à comprendre comment une accorte poetesse, qui a enseigné à Bordeaux, vienne s'enterrer à Mont de Marsan – une ville sans charme, avec peu de culture, à peine de l'architecture et aucun endroit vraiement agréable. Soit elle fuit quelque chose ou quelqu'un, soit elle suit quelque chose ou quelqu'un. Sinon c'est incompréhensible, ou alors cette ville recèle des secrets que je n'ai jamais senti.
Suivre ou fuir ?
La chose ou la personne devant ou derrière ?
Je fuis moi aussi devant un moi-même nostalgiquement meilleur, vers un moi-même rêveusement meilleur aussi, sauf que c'est ici et maintenant que nous restons tous toujours. Des fois j'ai du mal à me convaincre que je vais bien, que tout va bien, que ça ira mieux, que ça a été pire, que ce manque indefinissable sera comblé d'autres choses que la bêtise nicotine, que la sensation d'aller bien reviendra de manière moins sporadique, plus constante. Qu'une femme sera sensible à mes attentions et avide de mes elans.
Quoi, tu ne peux pas t'arrêter là…en suspend avec quelqu'un d'autre. C'est de toi qu'il faut que tu parles, c'est à toi de dénouer toi-même le piège dans lequel tu t'efforces de rester. Déjà pour commencer tu pourras arrêter de prendre ce faux recul en parlant de moi à la seconde personne du singulier.
Bon, j'arrête, mais j'ai encore du mal à savoir comment m'y prendre dans ce dédale de dépendances, de cuisines et de jouisssances. L'échevau est si mêlé que je ne sais trouver le bout qu'il faut attraper pour dénouer cette pelote et je ne sais vraiment pas si c'est Chiara qui saura me montrer le chemin. En tout cas je le souhaîte.
Chiara III
Le manque…..
une boule de vide dans la gorge,
une indécision dans la tête,
un faux besoin de sommeil,
de longues contemplations de la scène devant moi, devant mon nez,
un besoin d'occuper la bouche, une paresse mal-vecue,
une sensation d'être moins sûr de moi qui peut aller jusqu'à considérer que je ne suis bon à rien, que je suis incompétent, incapable de gérer correctement ma vie,
un besoin fort que d'autres, que j'estime, aient besoin de moi…
une sorte de fatalisme qui est contredite par mon besoin d'accomplir quelque chose chaque jour…
L'envie d'avoir dépassé ce stade, que la sensation de manque disparaisse…mais je n'y crois pas trop, je crois qu'il y aura toujours un manque, même longtemps après la disparition des besoins impérieux des neuro—transmetteurs,
Est-on jamais vraiment sevré ? N'a-t-on pas toujours un manque de mamelon enfoui quelque part, un manque que l'on essaye d'assouvir en buvant longement à un robinet inépuisable, jusqu'à s'en étrangler…que c'est différent cette mentalité, cet état de fait physique des hommes (par rapport aux femmes) qui ne peuvent être comblés, ni délivrés non plus par un accouchement.
Les choses qui rentrent et sortent de nos corps nous n'arrivons pas à les charger symboliquement avec autant de force - l'air, l'eau, la nourriture, la pisse, la merde, le pus, le sang, les larmes, la bile – ces choses-là nous les avons en commun avec elles…mais le foutre… on le banalise dans nos pratiques solitaires. Et la charge symbolique et émotionnelle d'un enfant dans son ventre et qui sort de son ventre ça ne se discute pas.
Voilà, je pense que tout ce que je fais tente de remplacer les enfants dont je n'ai pu accoucher. C'est peut-être là le manque fondamental, le trou que je ne puis combler en moi et qui sera toujours là en arrière-plan comme une impossibilité qui me nargue…
Ce n'est sûrement pas mon sevrage tabagique qui viendrait à bout de cette histoire-là !
Quel temps compter avant d'être en manque de chiaroscuro ?
Tout ce qu’elle avait dessus étaient ses dessous et elle a pris le dessus et moi j’étais en dessous de tout puisque j’ai mis un pardessus. Et par-dessus tout elle était surtout sur tout et sûre de tout et sourde à tout sauf quand je lui ai prêté l’oreille. Elle m’a rendu sourd avec son orteil d’un coup. Je croyais à un coup de main mais c’était un coup de pied que j’ai pris pendant qu’elle prenait le sien (pied pas coup) avec un autre.
Alors j’ai mis du mien et elle a mis de la sienne. Son sein est devenu mien mais elle a retiré mes billes, deux fois. Aie ! Di mi dolorés, j’ai laissé les faits se faire et suis allé lécher mes plaies et pêcher mon lait au frigo. Nous avons bu du lait longue conversation et on a parlé toute la nuit de la petite rousse et ses petits roberts et du comité de soutien-gorges et des dix connards de la langue sans fraise.
Quand je me suis réveillé elle s’était révélée, elle n’avait plus les dessous dessus, ça m’a mis sens dessus dessous. Elle, révélée, m’a relevé la barre et j’ai pris mon œil et me suis rincé le pied. Elle, elle a pris la fuite et elle l’a réparée, ça m’en a bouché un coin. Si tu crois me dit-elle que je vais prendre ton pied tu te mets le doigt dans l’œil alors je lui ai mis le doigt dans le cul et elle m’a chié une pendule : Ouais, dit-elle, quand tu ne sais pas quoi faire tu penses toujours aux truies, et quand tu ne sais pas quoi traire tu penses toujours aux fruits. Et moi ? Je suis quoi la-dedans un frère, un puits, un trou ? Non, lui dis-je, t’es plutôt un melon nu et mûr, dégueulasse à la fraise, sorbet dur et mou, fondant et doux. Que je me bêche les habits et me leche les babines.
La-dessus elle s’en fut et je m’en fous, je me souviens de sa mine et de ma barre à mine de rien. Et, mine de rien, je l’ai suivi, comme un retraité suit une paire de fesses, mais ça n’a mené à rien puiqu’elle s’est faite la malle. Sans mâle et sans mal. Tant pis pour nous !
Mon papa, c'est le dernier des Mohicans, même qu'il a des lunettes de soleil noires, même qu'il prend son vélo zarbi et me tire sur mon skate. Mon papa a un mobile-home avec vue sur ma mère – elle habite un camion mercedes 407 D avec une galérie remplie de trucs qu'elle a glané. Ma mère c'est une glaneuse glandeuse du genre qui se baisse et qui fouille dans les poubelles comme mon père. Oui, les copains de mes parents ont beau dire que mes vieux sont bourges, nous sommes quand-même une famille très poubelle (poubelle que nous tu meurs !). Même que mon Papa, il a récupéré un cric de camion sur la route et il soulève des maisons avec. Maman elle a ras-le-cul de tout son fatras alors que son bordel à elle c'est pas mieux…
Moi je voudrais me lever le matin ailleurs que dans son camion et surtout pas dans le mobile-home de Papa – ça pue le vieux plastique et la moquette trempée dans le pastaga et tâchée de pizzas. Moi quand je serai grand, au réveil y aura des vraies fenêtres propes at des dollaires plein les tiroirs. Le gardien y m'apportera un p'tit dej' au lit et j'irai au boulot en motoskate sur des trottoirs esprès hyper lisses et pas derrière le vélo zarbi de Papa. Mon papa je l'aime bien quand-même pasqu'il fait gaffe à moi mais le dernier des Mohicans c'est con quand-même dans un mobile-home sans télé. Si je veux voir la télé je dois aller au Super Cul et faire semblant de vouloir acheter le dernier Nintendo. Les enfants comme moi, avec des parents anti-télé, vont tous se shooter aux écrans des copains…Pis on est pas à la page avec les autres, on comprend pas leurs blagues, ni la tuile catastrophe qu'arrive à la meuf du feuilleton qui cartonne là, j'sais plus comment s'appelle. Ça fait chier, pourquoi on est mieux parce qu'on fouille dans les poubelles, qu'on habite pas une vraie maison, parce qu'on s'habille chez l'Emmaus – j'ai pas compris.
Enfin, même avec des parents à l'ouest, j'ai quand-même des bonnes notes à l'école. Pis pour Noël j'aurais quand-même un skate avec des roues en silicone – comme ça je vais doubler mon copain Vincent dans les descentes et si je fais bien j'aurai p'tet même un bisou de Lisa ma voisine que j'ai repéré depuis six mois.
Lisa a se tortille tout le temps ses cheveux autour d'une oreille. Pis elle trottine sur place, on dirait qu'elle veut faire pipi, elle parle très vite pour tout raconter à la fois et j'arrive pas à suivre. Pis elle donne des claques et s'en va voir ailleurs.
J'ai peur d'elle un peu mais elle a des élastiques de toutes les couleurs, même dans le cheveux, même sur sur une cheville, même au poignet des fois. Puis des jambes longues je veux les toucher, et des aisselles, je les reniflerai bien. Mais j'suis trop petit, il faut que je suis très gentil… ooops ! J'ai failli rentrer dans un poteau – je vais lâcher le vélo de Papa et rentrer au camion avant d'éclater d'idées trop fortes…
Salut Papa…
expérimenter sous les pas les différentes tailles des graviers sur la plage pendant une marche pour trouver le bruit exact que l'on entend dans la tête en mangeant une tartine grillée ; trop petit il sonne comme de la neige, trop gros comme des billes dans la poche
changer très légèrement sa tête de place pour améliorer la composition de l'image vue par une fenêtre ou pour changer un alignement d'objets pour le rendre plus satisfaisant
multiplier les images imaginaires à l'infini, remplir l'espace de jambes, d'oreilles, de plis, de poissons, de secrets, de moisissures, de voix, de chair, de musc…
à chaque fois penser la même chose au même endroit, devant la même scène ou le même objet
se dire tout bas ce que les autres pensent tout haut
dire "Oh ! Pardon." quand quelqu'un vous bouscule
compter les marches des escaliers
comment tu te définis ? en pixels, en coups de pouce, en périmetre, en paternité, en partenaires, en pensées, en plaisanteries
tu m'éclipse, il faudrait que tu m'expliques comment ton ombre ambrée démembre la campagne dans me tête
J'ai trouvé le sud, je sais oui, c'est banal, la chanson le dit avec ses quatre notes de piano, mais moi je me mets en face de ceux qui ont perdu le nord…j'ai aussi trouvé le gésier (confit évidemment) et je me mets en face de ceux qui ont perdu la foi, j'ai trouvé à prendre mon pied et je me mets en face de ceux qui ont perdu la main. J'ai trouvé que j'avais bon dos alors que d'autres ont perdu la face. J'ai perdu au jeu alors que d'autres ont gagné en amour. Par contre j'ai gagné la confiance de certains alors que d'autres ont perdu la raison. Au jeu j'ai pris la main et d'autres ont perdu pied. Moi j'ai trouvé chaussure à mon pied alors que d'autres ne profitaient jamais. Bien mal-assis…
Je suis à l’envers dans le miroir. Les autres voient ma droite à ma droite et ma gauche à ma gauche. Si je tourne le miroir ça ne change rien, je suis toujours à l’envers. Mais si j’incline la tête un quart de tour, l’oreille sur l’épaule, la haut reste le haut et le bas le bas alors que je suis toujours à l’envers.
Le moi dans la glace me copie à l'envers tout le temps, pas moyen de le tromper, il fait du plagiat, je devrais lui demander des droits d’auteur. Mais pourquoi il est à l’envers de gauche à droite mais pas de haut en bas ? Est ce une histoire de gravitation ou le fait que j’ai deux yeux côte à côte et non pas l’un au-dessus de l’autre ?
Un aveugle a-t-il un reflet dans la glace ? Je n’ai jamais vu des aveugles dans un miroir, peut-être qu’ils n’y vont pas. Je vais laisser une caméra dans la salle de bains pour voir si le moi de la glace revient quelquefois quand je ne suis pas là.
Moi, je ne suis pas aveugle mais je suis con. Je ne comprends pas. Pour faire partir le moi de la glace j’éteins la lumière et hop ! Il s’en va.
Il avait une façon singulière de manger quand il y avait, un dimanche d’hiver, un pot-au-feu devant lui. Après le bouillon, son assiette creuse était garnie méthodiquement de tout ce qu’il fallait : veau, bœuf, poireaux, carottes, navet, céleri, cornichons, gros sel, moutarde et surtout os à moelle.
L’os à moëlle posait un problème sérieux – celui de garder le meilleur pour la fin au risque de le manger froid – la plupart du temps à la moitié de son assiette il n’avait pas pu résister plus longtemps et il portait la pine aux molaires, euh ! la moëlle épinière directement à sa bouche, sans passer par la case tartine, insérant la langue dans le trou de l’os pour ensuite en sucer la substantifique.
Sa femme le regardait en riant et tirait une nouvelle taffe de son joint en se disant que finalement elle était partisane de la décannibalisation du pénis.
Elle avait peint minutieusement leurs portraits à Georges et à Martin. Georges qui avait tué un dragon pour elle, sa lance transperçant le cou phallique de la bête alors qu’indifférente elle regardait distraitement l’affaire. Il ne faisait même pas de feu l’animal, à peine quelques fumerolles. Martin, par contre, l’avait touchée en étalant son cap bleu au sol pour qu’elle passe sans se mouiller, les pieds fragiles. Ces deux sanctifiés figuraient encadrés au mur de son hlm et quand Agnès montraient ses saints à un invité elle rougissait du cou comme une adolescente.
Ce soir-là elle commandait un bain de lait d’ânesse dans une humeur de luxe incompatible avec son habitat et contre l’avis de son petit frère sur qui elle exerçait souvent son droit d’ainesse.
Le refus de la haine et l’amour de l’aine dirigeaient le pas d’Antonio vers chez elle alors qu’elle se prélassait dans sa cuve. Le matin même il avait eu maille à partir avec ses supérieurs grâce à un malentendu dû à son accent espagnol. Interrogé sur ses loisirs à l’occasion d’un entretien en vue d’une promotion il avait répondu « Oh ! J’aime bien me faire quelques pucelles de temps en temps ». Déjà que beaucoup de français disent « pulze » pour « puzzle » sa réponse ibérique avait prêté à confusion et était monté en haut lieu ...pour être désamorcée juste avant qu’il ne se fasse accuser de pédophilie. Antonio trouva la porte ouverte et vit les seins d’Agnès encadrés par les courbes de niveau du lait d’ânesse. Elle sommeillait et ouvrit ses yeux verts sur lui qui tendait une bouteille de Crème de Pucelle, sortie de sa poche. Cette impossible boisson ancienne était inconnue d’Agnès qui se demandait comment une pucelle pouvait faire du lait sans parler de crème, à moins qu’il ne s’agissait de Saint Chrême qui aurait la véritable odeur de seins têtés. Elle invita Antonio dans son bain et exerça son droit d’ânesse sur lui. L’aine détourna l’amour comme lapine fait des petits lapins et bientôt Agnès fut enceinte nitouche. Antonio vexé retourna à ses puzzles et chercha à mettre la dernière pièce dans le bonnet du forme.
Quiconque
Rêvant coquilles
Ourlées d’écumes
Met son chef sous l’onde
Incliné à la ruisseler
Sur une longue cambrure
Peut se croire
La plus belle fille du monde
La tête en arrière d’une jouissance
J’avais la bouche ouverte,
Les yeux fermés
Sous la douche offerte
À mon corps livré
À l’imagination en puissance
Et je me voyais femme
Eh ! Oui, pas fille, pas pute, pas dame
Mais femme, prenant plaisir
D’une chose simple, quotidienne...
L’eau salvatrice et savonneuse
Glissant sur ses fesses heureuses
Aux contours, cette amphibienne,
D’une beauté à faire faiblir....
Un corps dans l’eau
C’est beau...
Mais deux...
c’est mieux !
Et zut ! Mon radieux réveil a sonné
Il va falloir encore aller se donner au travail
Dans la glace de la salle de bains j’ai l’air
d’un épouvantail....
Pierre et Peter
→ Suis-je le seul à ressentir ça ? se demandait Pierre, au bord du chemin de halage, alors que cette impression familière de chaleur sous ses doigts de pied revenait, comme souvent quand il était sur le point de pisser. C'était à se demander s'il n'y avait pas un méridien d'acuponcture ou un chemin nerveux entre les pieds et la vessie.
→ Qu'est ce que tu fous ? La voix abrupte de Peter lui fit un sursaut au ventre, une honte indéfinie et la chaleur migrait des pieds aux joues. Il se reboutonne trop vite, quelques gouttes sur les doigts, un dernier regard sur la plate-forme qu'il venait de construire et il s'en va rejoindre son collègue avec la brouette à deux roues du village. Peter avait entamé un long travail de restauration du mur en pierres sèches côté amont du chemin. Pierre avait fini de déboucher les conduites qui canalisaient le torrent et, à partir d'aujourd'hui, rejoignait son compagnon pour le seconder. Les deux hommes travaillaient sans parler dans l'odeur des lichens, des mousses et des feuilles compostées, dans le bruit des cailloux posés, tournés, ajustés qui ponctuait le chuintement de l'eau rapide derrière eux, les rires moqueurs des corbeaux au loin et les bruissements des petits animaux de ces contreforts, lézards, insectes et autres mulots.
Peter avait posé sa veste plus bas sur le mur, à un endroit précis qu'il surveillait jalousement et à l'insu de Pierre, du moins le croyait-il. Ils avaient une vraie complicité, au point de connaître les mains l'un de l'autre et leur adresse particulière, les blessures refermées, les proportions uniques qui font d'elles des pièces d'identité exceptionnelles que le peintre Renoir regardait, même avant les yeux, pour cerner une personne. Ils ne se rendaient pas compte combien cette complicité était précieuse, rare, bénéfique. Ils travaillaient juste bien ensemble, se complémentant, en rythme, attentifs et ça se voyait dans les murs qu'ils érigeaient, dans les pentes qu'ils réglaient, dans les barrières en bois qu'ils posaient.
La fraîche journée de mi-saison s'étirait un faible soleil vers son étouffement derrière les sommets dans cet avant-crépuscule qui force les yeux à travailler plus. Il faut regarder au lieu de juste voir. Les couleurs deviennent plus riches avec cet effort. Pierre et Peter rangent les outils sur place dans la cabane et s'en vont avec le fourgon à l'atelier municipal se changer. Le frigo déborde de boissons achetées avec la "caisse noire", une caisse alimentée avec la vente de métaux au récupérateur local. Ils se boivent une cannette ensemble puis, sans un regard pour Paola, la fille-à-poil-du-mois sur le calendrier d'outillage, qui à la chair de poule dans un paysage de neige, ils sortent, ferment et rentrent chacun chez soi.
Vanille
Vanille est dans le casse-tête d'un signalement : le père, très sympathique à première vue, est soupçonné d'attouchements sur sa fille alors qu'il avait déjà frôlé un emprisonnement après soupçon d'avoir levé la main sur sa femme l'année d'avant. Elle le reçoit seule dans son bureau, lui est seul aussi. Les silences sont longs, les réponses souvent monosyllabiques.
→ Monsieur Biiip, ce n'est pas la première fois que Mademoiselle Tüüp nous appèle au secours…que faut-il en penser ?
→ Rien fait
→ Comment ?
→ Rien fait, je dis.
→ Alors pourquoi….
→ Parce que.
→ ………………..
→ ………………..
→ Parce que ?
→ Elle est triste, elle me pousse et je me tais.
→ Et ça suffit pour…
→ Créer toute cette histoire, oui…vous savez, les mecs ils savent pas parler, ils laissent pisser, ils attendent que ça se passe, le temps ça guérit des fois, moi c'est pareil, je veux pas blesser alors je me tais.
→ Mais M. Biiip, qu'est ce qu'elle va dire votre fille, Diane, quand elle viendra me voir ?
→ Rien…
→ qu'elle aime son père,
→ ………………..
→ qu'on fait des câlins comme un père et sa fille,
→ ………………..
→ Rien de plus…qu'est ce que vous voulez que je vous dise ?
Vanille voit la salle d'attente remplie à craquer et abrège son entretien pour enfiler un chapelet d'autres misères humaines aussi long qu'une journée exténuante. Elle a mal au dos dans sa caisse pourrie en rentrant chez elle.
Fraise
L'image voulue par sa cliente, une chorégraphe, pour l'affiche du spectacle n'est pas évidente à obtenir : le détail d'une femme vue de profil à califourchon sur les épaules d'un homme – la mise en page demandée figure, en bas, le visage de profil de l'homme, les fesses et les cuisses de la femme puis la trace de son corps nu et son visage à elle tout en haut. Ce n'est pas tant la prise de vue qui est difficile mais la persuasion nécessaire auprès de la mannequine pour qu'elle se désape, grimpe s'asseoir sur les épaules nues de l'homme et pose sa chatte contre sa nuque. Ils sont pourtant danseurs contemporains tous les deux et n'ont pas froid aux yeux. C'est peut-être la présence de la journaliste qui gène. Faut dire qu'elle est chiante. Fraise le pense aussi alors qu'elle replie son grand carnet sketchbook que le photographe a fini de regarder. Ce n'était pas son boulot, mais elle a tout fait pour que ça se passe bien dans le studio photo, chauffage, dressing-rooms bien achalandés, cafés, biscuits, lignes de coke, sophrologiste et cetera…mais l'arrivée de la journaliste, qui n'avait pas à être là - l'affiche et les articles de presse, ça en faisait deux - avait momentanément cassé l'inspiration de tout le monde.
Les deux modèles au repos boivent du café, Fraise, qui est graphiste, et le photographe discutent lumière, l'assistant ajuste les pieds des éclairages, la maquilleuse poudre discrètement les épaules de la mannequine et tous font semblant que la journaliste n'existe pas. Elle finit par s'en aller avec fracas.
À partir de là, ça se passe mieux ; l'homme, au beau crâne, rasé comme un miroir, frissonne au contact des poils pubiens de la danseuse sur sa nuque, crispe ses épaules et plisse les yeux. La fille est déstabilisée et agite bras et jambes pour retrouver l'équilibre sur sa monture. Elle a un corps en mouvement et le regard surpris. Lui est intrigué et essaie de tourner la tête pour regarder sa cavalière tout en rétablissant son propre équilibre en se cramponnant aux cuisses féminines qui lui enserrent les joues. C'est dans la boîte, le photographe a eu l'instinct de shooter le bon moment. Fraise allait pouvoir travailler la composition de l'image dés le lendemain. Ils décident tous de dîner ensemble dans une brasserie pour fêter ça…
Pour lire la suite (env. 130 pages) ou d'autres recueils de récits faites en la demande sur la page contact.
Dire, jouer, chanter, exposer.
Responsable d’animations culturelles. Affiches des spectacles et expositions que j’ai organisés.
Organizer of cultural events. Posters of shows and exhibitions that I have initiated.
À propos.
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Richard Freeth
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Adresse : rue St. Jean 40240 La Bastide d’Armagnac.
Landes. France. (Tél : 05 58 44 67 34)
Couriel : richardfreeth@orange.fr
Statut : travailleur indépendant (artiste libre)
Code APE : 923A
Pour voir ce qui se passe dans mon village : labastidevivante.fr
Les activités de l'Association ECLAT : labastidedarmagnac.info
Art contemporain à Toulouse : collectif-ipn.net
Espace d'art contemporain Toulouse : lieu-commun.fr
Multimedia frère : mfreeth.com
Chercheur et cinéaste frère : images-first.com
Chœur d'hommes de La Bastide d'Armagnac : omnesorbis.eu
cousin designer : dylanfreeth.com
Amie plasticienne : angelechanjou.com
Associations amies :
Attention chantier vocal : belin-beliet.fr/index.php/content/view/444/547/
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Nom : Richard FREETH
Né le : 09/12/1953
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Adresse : rue St. Jean 40240 La Bastide d’Armagnac.
Landes. France. (Tél : 05 58 44 67 34)
Statut : travailleur indépendant (artiste libre)
Code APE : 923A
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Fils d’artiste peintre ayant pratiqué depuis très jeune la menuiserie, le dessin, la peinture et l’apprentissage de base pour les techniques de gravure sur lino, de l’eau forte, du monotype.
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Membre du chœur d'hommes "Omnes Orbis"
Concepteur d'agencements et de mobilier
Organisateur d'évènements, écrivain privé
Traducteur (français/anglais) de livres sur l'art primitif italien (Galérie Sarti – Paris)
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2015-2016 Commandes de particuliers et collectivités locales – meubles, agencements, pièces uniques
2011.2014 Co-organisateur de l'Oreille en Place – saison estival de spectacles, Place Royale à La Bastide d'Armagnac. Landes
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2012-2013 Maquinas Poeticas création collective à l'écomusée de Marquèze (Landes)
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2005-2010 Organisation de nombreux évènements culturels, participations à des expositions. Coordination depuis 2007 de l'Opéra aux Fenêtres – création collective – voix, chant, théâtre..
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2004 Coordonnateur de l'animation "La fête des 10 ans de la Traversée des Landes"
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2002-2011 Organisation de l'animation culturelle : “L'Été des Arts”
2001 Aménagement d'un wagon de train pour l'accueil des classes d'enfants : pour le site de l'écomusée de la Grande Lande à Marquèze.
2000 Organisation de 6 expositions d'archives photographiques : “Mémoire Vive - La Bastide d'un siècle à l'autre”
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1999 Conception et fabrication de “L’Usine à Tâtons” comme outil pédagogique sensoriel qui incite à l’écriture, par la Bibliothèque Départementale de Prêt du Gers.
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1998 Participation à l’exposition “Neuf peintres et sculpteurs européens” au Château de Fourcès (Gers). Conception et fabrication d’un outil pédagogique commandé par l’Écomusée de la Grande Lande (Sabres, Landes) Vue aérienne du site peinte (3m x 4m), maquettes des bâtiments 1/100ème .
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1997 Exposition rétrospective 1982-1997 au Château Bellevue. (32) Cazaubon Organisation et réalisation du transport d’une grange (90m2) à ossature bois
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1996 Co-organisateur de “La Nuit du Patrimoine” (9/96) à La Bastide d’Armagnac
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1992-95 Commandes par des particuliers de pièces uniques, d’ébénisterie et de décoration. Conception et réalisation d’une exposition : sur le voyage dans la poésie intitulée “Transpoésies” pour la Bibliothèque Départementale de Prêt du Gers Membre actif de l’association européenne “Terre EtToile” (Gers) : Architecture, patrimoine, traditions agricoles et arts plastiques en milieu rural.
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1982-91 S’établit dans le Sud-Ouest de la France (à La Bastide d’Armagnac, village dans les Landes) Exposant régulier au PAAS (Salon des Ateliers d’Art à Paris) Co-organisateur du montage d’une exposition sur l’holographie au Palais de la Découverte (Paris).
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1976-82 Voyages : Dessin au Moyen Orient, Ouvrier agricole dans le Lot-et-Garonne
1974-75 Animateur du "Community Centre" de Covent Garden (Londres) Animateur de l’association “Street Aid” : atelier de sérigraphie pour enfants en échec scolaire (Londres)
1973-74 Apprentissage en ébénisterie à Londres(chez Garner & Marney: spécialistes en restauration de baromètres du 18ème et 19ème)
1970-73 Formation : Beaux Arts à Londres (Département de Peinture de Saint Martins School of Art
Pour voir ce qui se passe dans mon village : labastidevivante.fr
Les activités de l'Association ECLAT : labastidedarmagnac.info
Art contemporain à Toulouse : collectif-ipn.net
Espace d'art contemporain Toulouse : lieu-commun.fr
Multimedia frère : mfreeth.com
Chercheur et cinéaste frère : images-first.com
Chœur d'hommes de La Bastide d'Armagnac : omnesorbis.eu
Cousin designer : dylanfreeth.com
Amie plasticienne : angelechanjou.com
Amie graveure : blandine galtier
Amie photographe : Elena Peinado
Associations amies :
Attention chantier vocal : belin-beliet.fr/index.php/content/view/444/547/